PLH : le portrait du Logement sur nos 24 communes
Vendredi 30 janvier, les partenaires de l’Habitat partageaient le diagnostic « logement » sur les 24 communes d’Auray Quiberon Terre Atlantique. Elus, partenaires, institutionnels, associatifs, privés, collectivités témoins, porteurs de projets et techniciens ont évoqué ensemble les enjeux majeurs du territoire : diversification de l’offre de logement, mobilisation du foncier, renouvellement urbain, rénovation du parc ancien, vieillissement de la population, jeunesse… Ce premier grand rendez-vous est une pierre essentielle de la construction du Programme Local de l’Habitat, ensemble d'actions détaillées par secteur géographique qui précisera le nombre et les types de logements à réaliser ainsi que les ressources foncières, les moyens financiers et humains consacrés.
Un territoire toujours aussi attractif
L’état des lieux révèle notamment que la population a augmenté 3 fois plus vite dans les années 2000 par rapport aux années 90, croissance démographique portée par l’arrivée de familles mais aussi et surtout de retraités de plus de 60 ans (leur part à évolué de 26% à 30% entre 2006 et 2011). Aussi, depuis les 12 dernières années, la population de la quasi-totalité des communes a augmenté (sauf sur la presqu’île et à Houat car la différence entre le nombre des décès et celui des naissances n’est pas compensé par ces arrivées).
Ces nouveaux habitants choisissent en particulier les communes situées le long de la voie express pour s’installer mais nous souhaitons mettre en place une politique qui permette à de jeunes couples, à des familles de s’installer sur l’ensemble du territoire, notamment dans les communes littorales
insiste Philippe LE RAY, président d’Auray Quiberon Terre Atlantique.
Un marché du logement en tension, en particulier dans le sud
L’addition du phénomène de desserrement des ménages (sur le territoire une habitation abrite 2,2 personnes contre 3 en 1975), de la pression démographique, de l’attractivité du territoire, de sa dynamique économique et de la concurrence des résidences secondaires et logements saisonniers expliquent les tensions du marché du logement. En témoigne la faiblesse du taux de logements vacants estimé à 4,5% du parc (jusqu’à 2 % sur la côte) contre une moyenne nationale de 7 %.
Des charges d’emprunt supérieures à la moyenne départementale
Le marché le plus actif est celui de l’accession individuelle avec 700 transactions en 2013. Le prix médian était de 200 000 € (175 000 € sur les communes du nord contre 250 000 € sur les communes littorales). Le collectif représente moins de 10% des transactions dans l’ancien et est circonscrit au littoral et à l’agglomération alréenne (prix médian : 110 000 €). Les prix des terrains à bâtir, le cœur de la demande, reste élevé (une médiane à 138 €/ m2 pour les lots vendus en 2013 pour une moyenne à 183 €/m2). Entre 2009 et 2013, le nombre de lots vendus a diminué de moitié quand les prix du mètre carré ont augmenté de 20%. Les acquéreurs sont souvent des cadres et personnes exerçant une profession intellectuelle supérieure (23% contre 12% dans le Morbihan), de plus de 45 ans (51% contre 32% à l’échelle du département) originaires du territoire à 61%, d’une collectivité voisine à 20% ou de la Région Ile-de-France pour 9% d’entre eux.
Une réflexion en matière de rénovation énergétique
On dénombrait, en 2011, près de 63 700 logements dont 37 000 résidences principales parmi lesquelles 15 000 logements considérés comme énergivores. Ce chiffre montre la nécessité de poursuivre la rénovation thermique du parc ancien. C’est la raison pour laquelle nous avons répondu, la semaine dernière, à un appel à projet Région ADEME pour la création d’une plateforme locale de la rénovation de l’habitat
explique Laurence LE DUVEHAT, vice-présidente au Logement et à l’Habitat.
Quid des logements sociaux ?
Le territoire compte 7 % de logements sociaux (un parc plutôt récent même si 25 % des logements datent d’avant 75 et présentent d’importants besoins de remise aux normes), sachant que 60 % des ménages peuvent y accéder. Notons que 56 % d’entre eux sont situés à Auray, ville qui accueille 15 % de la population communautaire. Les demandes en première entrée sont en hausse (71 % de la demande contre 64 % pour le Morbihan) et l’accès au parc social est plus détendu au nord, où les possibilités de sortie du parc social sont moins contraintes
continue la vice-présidente.
Et maintenant ?
Au regard de ces données, et durant les prochaines semaines, les élus auront à fixer les priorités en termes de diversification de l’offre de logement, de mobilisation du foncier, de rénovation du parc ancien, d’accompagnement du vieillissement de la population, des jeunes, des personnes en situation précaire. Une fois ces orientations validées, les partenaires présenteront un plan d'actions détaillées par commune ou secteur géographique, qui s’appliquera dès 2016. Ce document indiquera avec précision le nombre et les types de logements à réaliser et les moyens financiers, humains et fonciers pour atteindre les objectifs fixés.